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EN FINIR AVEC LE SHADOW IT !

CITIZEN DEVELOPMENT ET NO CODE POUR COMPENSER LA PÉNURIE D’INFORMATICIENS.

Récemment encore, on demandait à des développeurs (internes ou externes) spécialistes en langage Java, Python ou C++ de coder pour intégrer des données, de développer des applications pour les processus métiers ou encore de créer des analyses de bases de données. Aujourd’hui on préfère utiliser des logiciels no-code. En effet, cette technologie permet aux collaborateurs de tous les services métiers de développer eux-mêmes des applications pour leurs processus. C’est l’avènement des citizen developers. Bien plus qu’une simple innovation technologique, le no-code est une réelle opportunité, compte tenu du manque d’informaticiens que connait désormais le monde entier.1

QU’EST-CE QU’UN CITIZEN DEVELOPER ?

Dès que l’on lit un article sur la transformation numérique et les logiciels no-code, il est question des citizen developers ou du citizen development. Retrouver ce terme dans le domaine informatique peut interpeler puisqu’il fait penser au sens primaire du mot « citizen », ou citoyen en français, que l’on retrouve dans « citizen rights » ou encore « citizenship ». Mais il suffit de rafraichir un peu ses connaissances de la langue anglaise ou de fouiller sur internet pour trouver l’expression « citizen Joe », qui n’est autre que Monsieur Toutlemonde.

Et voici la véritable signification du terme citizen developer dans les deux langues. Car en effet, au contraire des développeurs professionnels hautement spécialisés, tout le monde peut devenir citizen developer, à condition de faire preuve d’une certaine créativité et appétence pour l’informatique.

Pour en revenir à la métaphore citoyenne : grâce au côté ergonomique des logiciels no-code, le citizen development démocratise l’accès au développement logiciel et à la numérisation. Dans ce contexte, on retrouve souvent un autre anglicisme, à savoir « empowerment », donc « autonomisation » ou « pouvoir d’agir », qui souligne la signification pour le moins révolutionnaire du no-code en informatique : si le développement et le codage ont longtemps été réservés à un cercle restreint de spécialistes, grâce au no-code, de plus en plus de collaborateurs métiers peuvent directement contribuer à la transformation numérique de leur entreprise. L’étau technologique se desserre donc progressivement.

LE NO-CODE ET LES CITIZEN DEVELOPERS – DES EFFETS SYNERGIQUES.

Les citizen developers n’existeraient pas sans le no-code, puisque cette technologie propose un environnement de développement standardisé accessible même à ceux qui n’ont aucune connaissance en codage. Plus besoin d’écrire des pages et des pages de codes, de les tester, de pousser leur performance à l’extrême pour enfin les insérer dans le code source. Les utilisateurs no-code passent désormais par une interface ergonomique et intuitive qui embarque des briques et fonctionnalités préconfigurées.

En fonction de leurs tâches, il leur suffit par la suite de s’équiper d’outils aux interfaces claires et visuelles, puis de glisser-déposer en un clic pour créer de véritables applications. Par exemple, en reliant les nœuds de l’interface ou en faisant glisser les différents éléments sur la page pour créer un formulaire. Cette solution est rapide, de surcroît elle ne laisse que peu de place aux erreurs du fait de l’utilisation de briques fonctionnelles préconfigurées, et elle allège la charge de travail des informaticiens.

Ainsi, dans une entreprise, les citizen developers sont les collaborateurs sensibilisés à l’informatique no-code lors de formations courtes et condensées. Ces derniers peuvent  alors créer facilement leurs propres applications métiers. Au lieu de commander – cahier des charges en main – une application au service informatique interne ou à des prestataires externes, les citizen developers la configurent eux-mêmes en s’alignant sur leurs besoins opérationnels. Pour par exemple numériser des flux manuels ou papier, ou encore automatiser des tâches récurrentes dans le processus métier.

LE NO-CODE POUR ÉVITER LE SHADOW IT.

Les collaborateurs férus d’informatique qui développent leurs propres solutions selon leurs capacités n’ont rien de nouveau dans les entreprises. Ce shadow IT ou « informatique fantôme » apparaît entre autres parce que certaines situations ne peuvent attendre la disponibilité des services IT souvent débordés. Ou car recourir à des prestataires coûterait beaucoup de temps et d’argent – sans parler du manque d’autonomie qui peut en découler.

D’autre part, il est évident que les services métiers sont plus proches des véritables exigences métiers, qu’ils doivent de toute façon d’abord expliquer aux informaticiens, et que la réalisation logicielle sera ensuite soumis à un test avant d’être finalement déployée. Donc : Un processus plutôt compliqué qui bloque autant de ressources précieuses. L’expérience montre toutefois que les applications bricolées par le Shadow IT vivent une vie à part, échappant souvent au contrôle des responsables informatiques, et n’étant plus forcément compréhensibles après le départ de leur créateur. Par conséquent, elles ne remplissent en rien les critères actuels de transparence et de sécurité et deviennent un véritable cauchemar pour les administrateurs !

Former des citizen developers et recourir à des solutions no-code évitent l’apparition d’un Shadow IT et fixent un cadre officiel pour cet esprit d’initiative qui par ailleurs est fortement apprécié. Les logiciels no-code quant à eux ont l’avantage d’être validés, transparents, et déployables dans tous les services. Les utilisateurs métiers souhaitant contribuer à la numérisation de leur entreprise obtiennent ainsi un environnement de développement standardisé, répondant aux attentes de leur employeur en matière de performance et de sécurité. Le citizen developer s’avère donc être une ressource fiable pour déployer une stratégie IT sûre et encadrée.

CITIZEN DEVELOPERS – QUELS AVANTAGES ?

Grâce à la technologie no-code, les citizen developers apportent de nombreux bénéfices à leur entreprise :

  • ils apportent une contribution pragmatique face à la pénurie d’informaticiens. Notamment grâce à la création d’applications métiers, déployables dans d’autres services ;
  • ils permettent de réduire les coûts en pérennisant les compétences IT internes et en évitant de recourir à des prestataires externes ;
  • ils empêchent l’apparition de structures informatiques officieuses (Shadow IT), problématiques en termes de sécurité et intègrent les équipes métiers dans la stratégie IT officielle ;
  • ils réagissent rapidement aux changements imprévus au sein de l’entreprise, chez les fournisseurs ou sur le marché, protégeant ainsi son chiffre d’affaires et sa réputation en tant que partenaire commercial fiable ;
  • ils permettent la scalabilité des solutions créées soit par eux, soit par les programmeurs en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise.

En résumé, le citizen development convient parfaitement à une stratégie IT orientée métier. Il est tout d’abord gratifiant pour les collaborateurs en leur permettant de s’impliquer davantage. Mais également plus efficient car il répond parfaitement aux problématiques concrètes des différents services. La combinaison du citizen development et du codage professionnel réunit donc le meilleur des deux mondes et accélère la transformation numérique des entreprises.

1 Cf. : https://www.mckinsey.com/capabilities/people-and-organizational-performance/our-insights/beyond-hiring-how-companies-are-reskilling-to-address-talent-gaps

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